Un travail administratif sans relâche
Nous tenons à notre indépendance face aux deux syndicats de salariés de techniciens existant dans notre secteur. Aussi chaque technicien est libre d’adhérer ou non. Nous ne voulons aucunement privilégier l’un ou l’autre. Chaque fois que nous avons une requête, nous sollicitons les deux syndicats de salariés.
Les réponses ou silences parlent ensuite d’eux-mêmes.
Notre collectif essaie de s’impliquer, de tenter des solutions face aux problèmes rencontrés. Cette année, nous avons rédigé deux courriers demandant un report exceptionnel de nos franchises pendant la périodes des JO2024. Ces courriers étaient adressés aux ministères de la Culture et celui du Travail.
Le SNTPCT a immédiatement soutenu notre démarche avec un courrier adressé aux mêmes ministères, en juillet d’abord puis en octobre dernier. C’est pour eux comme pour nous l’occasion de remettre les franchises sur le tapis. Un exemple concret de notre réalité de techniciens et/ou d’ouvriers.
Voici le courrier que nous avions adressé aux différents ministères.
Resté sans réponse à ce jour.
31/12/2024
Actualités:
Le 2 août 2023, le gouvernement a adressé aux partenaires sociaux siégeant à l’Unedic, une « lettre de cadrage », suggérant des renégociations des Annexes VIII et X par les Confédérations interprofessionnelles patronales (MEDEF, CGE-PME, U2P) et salariales (CGT, FO, CFTC, CFDT, CFE-CGC).
POUR RAPPEL ces syndicats ont collectivement signé les règles aberrantes auxquelles les intermittents de nos secteurs sont soumis depuis 2016 puis 2017.
Nous cotisons donc tous à une assurance chômage qui dans la majeure partie des cas ne nous protège plus.
Rappelons la principale spécificité du secteur des tournages de films publicitaires :
des contrats courts éparpillés sur tous les mois qui nous bloque l’accès à l’assurance chômage
Nous parlons de notre secteur mais pour avoir échangé récemment avec d’autres associations professionnelles, nous sommes tous concernés par les mêmes demandes :
- - Faire sauter les franchises salaires (qui nous empêchent l’accès aux allocations journalières mais nous bloquent également dans le cumul des points Retraite). Franchises qui n’existent pas dans le Régime Général.
- - Faire sauter le différé de 7 jours ou les franchises Congés Spectacles (historiquement le « différé » correspondait aux franchises congés spectacle d’où son application uniquement annuelle)
- - Transformer la date anniversaire glissante en fixe. Ou bien on la laisse glissante à condition que cela devienne un nombre de jours précis indemnisables sans limite de durée.
- - Allocation Journalière: ne pas considérer uniquement 5% de nos salaires au-delà du SMIC brut annuel) mais la totalité de nos revenus.
- - Rediscuter des cotisations patronales et salariales appliqués en France uniquement sur les intermittents du spectacle et leurs employeurs depuis Janvier 2019.
- Pourquoi pas proposer 2 systèmes de calcul au choix : régime général ou annexe correspondante
Pour rappel
Les FRANCHISES SALAIRES rendent les intermittents précaires. Ces franchises bloquent l’accès des intermittents aux allocations journalières de l’assurance chômage et du même coup aux points retraites. Nous sommes soumis à ces règles injustes et absurdes depuis 2016/2017.
LA DATE ANNIVERSAIRE GLISSANTE correspond au dernier jour de votre dernier contrat. Si vous n’avez pas travaillé depuis deux mois au moment de votre recalcul, votre année sera amputée de deux mois. Vous aurez donc 10 mois pour refaire vos 507 heures.
Les ALLOCATIONS JOURNALIÈRES sont calculées sur une base de 14400€ annuel puis 5% des salaires perçus. Cela abaissent considérablement le montant des allocations des intermittents. En revanche, les franchises ne sont pas calculé sur ces 5% mais sur 100% des revenus et nombre d’heures.
RETRAITE : les points retraite depuis 2016 fondent comme neige au soleil à cause des franchises qui nous en bloquent l’accès.